Lorsque 100 articles abordent l’innovation, une immense majorité, explicitement ou implicitement, traite de l’innovation technologique. Pourtant, la principale révolution du XXème siècle est celle de l’innovation managériale nous interrogeant, très actuellement en France, sur le retour sur le devant de la scène des sciences dites molles et sur les nouvelles opportunités de valorisation des managers de plus en plus transformateurs de leur quotidien, de celui de leurs collaborateurs et des organisations pour, au final, créer de la valeur. Les managers font donc partie intégrante du processus d’innovation dans un siècle où la création de valeur est devenue immatérielle.
Néanmoins, on ne peut que constater en France l’absence des chercheurs en sciences de gestion dans les laboratoires R et D des entreprises ou dans les sociétés de conseil ! A quand la réconciliation des ingénieurs, des consultants et des chercheurs en sciences de gestion au service des entreprises et des pouvoirs publics ? C’est la conclusion du Dr Frédéric Le Roy interrogé sur ce sujet par la Revue Française de Gestion dans un dossier dédié à l’innovation managériale.
Pour mémoire, le terme d’innovation managériale est apparu à l’aube des années 80. De nombreux auteurs, essentiellement américains, ont enrichi la réflexion sur cette thématique. Si la France semble toujours en retard sur le sujet, c’est à Montpellier que des universitaires, un groupe Grande Ecole et des chercheurs ont créé un laboratoire spécifique sur ce terrain.
Un ouvrage spécifique coécrit par les enseignants du Groupe Sup de Co Montpellier Business School, toutes disciplines confondues, a par ailleurs été publié sur le sujet chez Dunod qui se veut le nouvel outil de référence en matière d’innovation managériale pour tous les étudiants ainsi que tous les acteurs de l’économie y compris, bien évidemment, l’économie solidaire et durable. La revue Française de gestion, quant à elle, est la principale publication francophone dans le domaine du management. Son objectif est de permettre aux praticiens et aux chercheurs de communiquer, d’échanger et de soumettre à la critique leurs recherches sur l’entreprise et les disciplines de gestion, mais aussi de s’adresser à un large public de gestionnaires désireux de se tenir au courant des sciences de gestion et du management.
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