Faut-il sauver la démocratie dans les entreprises de l’économie sociale ?
Colloque de l’Association pour la Recherche Interdisciplinaire sur le Management des Entreprises (ARIMHE), 30 Novembre, Paris, France.
Maryline MEYER (GSCM Business School), Marc OHANA (KEDGE) et Sophie Swaton (Université de Lausanne)
Résumé
Les entreprises de l’économie sociale sont des sociétés de personnes qui fondent leur mode de gouvernance et de management sur des valeurs humanistes. Désireuses de défendre la primauté de « l’homme » sur le capital, elles promeuvent la démocratie d’entreprise, c’est-à-dire l’implication d’une diversité de parties prenantes au processus décisionnel. Mais confrontées à de nouvelles pressions marchandes et institutionnelles, les entreprises de l’économie sociale peuvent perdre cette spécificité. Les restrictions budgétaires diminuent tendanciellement les subventions qui leur sont accordées. Ces organisations se voient contraintes d’intensifier leur recherche de financements privés et de développer leur activité marchande. Face à l’extension de la logique financière, la démocratie d’entreprise n’apparaît plus comme une priorité.
L'objet de cet article est de s'interroger sur la pertinence de la participation dans les décisions au sein des entreprises de l'économie sociale. Après avoir rappelé les menaces qui entourent la démocratie d’entreprise, nous nous interrogerons sur son renouveau. Nous proposerons des outils spécifiques de gestion des ressources humaines en matière de sélection, de formation, d’évaluation et de gestion de l’implication, plus particulièrement à destination des salariés de ces entreprises. Le renouveau de la démocratie d’entreprise en économie sociale suppose que l’ensemble des parties prenantes acceptent la diversité et la promeuvent. La diversité se met alors en œuvre à tous les niveaux de l’entreprise tant institutionnel qu’opérationnel.
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